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Poèmes d'amour et de sexe
 
J'adore les poèmes à susurrer au creux de l'oreille, vous en connaissez ?
Keywords | Title View | Refer to a Friend |
Aiku érotique
Posted:Oct 30, 2012 11:35 pm
Last Updated:Nov 2, 2012 11:58 am
1453 Views

une auto garée a
ses vitres embuées...
un jour pluvieux à la plage.
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O femme!
Posted:Oct 25, 2012 1:31 pm
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1485 Views

...Pendant que je me tords sur mon axe viril
Comme Saint Laurent sur gril :
- O femme! Qui dira la foule involontaire
Des pucelles qu'on fait moisir?
Qui dira les doigts blancs dont l'effort solitaire
Gratte l'écorce du plaisir?

Clitoris sans amour des vierges par devoir,
Muqueuses en rut, coeurs en peine,
C'est pour vous que j'agite et que je fais pleuvoir
Ce qui vous manque et qui me gêne.
...Car j'ai votre idéal, si vous avez le mien!
Venez. Prenez : c'est votre bien...

... J'ai la liqueur et vous le vase...
Vous tendez votre coupe à mes deux échanssons.
Moi généreux et vous avide :
Fête longue et vins chauds! A nos santés versons
Mon trop plein dans votre trop vide !

Rythme bien ton ardente caresse
Au gré de mon balancements,
O mon âme... Lentement,
Prolongeons l'instant d'ivresse.

Là... Vite! Plus longtemps !
Je fonds ! Attends,
Oui, je t'adore...
Va ! va ! va !
Encore.
Ha !

Sire de Chambley
0 Comments
Solitude
Posted:Oct 24, 2012 10:32 pm
Last Updated:Oct 25, 2012 1:10 pm
1578 Views

Je bande trop. De ma culotte
Je sors mon vit qui décalotte
champignon.
Etre à midi seul dans ma chambre,
En tête à tête avec membre,
C'est du quignon!

Mon jacquemart' me bat le ventre ;
Dans quelque chose il faut que j'entre,
Cul, bouche ou con.
Mais je ne vois pas ma voisine
Lançant œillade assassine
De balcon.

En vain Coco dresse sa huppe :
Dans la maison pas une jupe,
Pas un bonnet.
La pine au poing, pose équivoque,
À défaut de con, je t'invoque,
Veuve Poignet !

Grande Vénus masturbatrice,
Solitaire consolatrice
Des amoureux,
Puisque je manque de maîtresse
Accorde au moins à ma détresse
Tes plaisirs creux.

Prête-moi cette main adroite
Qui sait, d'une caresse étroite,
Saisir l'engin,
Et fait jouer la pompe à sperme
Entre les doigts qu'elle referme
Comme un vagin.

Enseigne-moi, j'y suis novice,
Ce jeu que Tissot nomme vice,
Ce jeu caché
Que Cupidon enfant pratique,
Épointant sa flèche érotique
Loin de Psyché.

Les pieds appuyés au chambranle,
Lentement d'abord je me branle,
Et puis presto :
Je développe mon extase,
Ponçant mon pilier de la base
Au chapiteau.

Mais la Chimère ouvre la porte.
Une femme entre, à gorge forte,
À reins puissants,
Qui retroussant chemise et cotte
Met sous mon nez sa grosse motte
Aux crins frisants ;

Puis souriante se retourne,
Et ne sachant par où j'enfourne
M'offre cu.
Rubens, il faut que tu confesses
Par la ronde ampleur de ces fesses
Ton art vaincu !

Mais je l'empoigne par les hanches
Et j'écarte ses cuisses blanches
De mon genou ;
Déjà ma pine triomphante
De l'abricot forçant la fente
Y fait trou.

Serrant le cul, haussant la croupe,
Les pieds en l'air comme en un groupe De Clodion,
Elle absorbe toute ma pine
Et retrouve de Messaline
Le tordion.

Un flot de liqueur prostatique,
Du temple mouillant le portique,
Écume au bord ;
Sous le choc du vit qui la pousse
Elle crie à chaque secousse :
Oh ! va plus fort !

Les yeux noyés, de plaisir pâle,
Jusqu'à la garde elle s'empale,
Comme autrefois
Du dieu Priape au fond d'un antre
Les filles s'enfonçaient au ventre
L'outil de bois.

Je la transperce d'outre en outre.
Le spasme arrive : un jet de foutre,
Un jet brûlant,
Parcourt mon dard comme une lave,
Jaillit, retombe, et de sa bave
Poisse mon gland.

Quand j'ai bien égoutté mon tube,
Je vois s'envoler le succube
Aux beaux seins nus,
Je deviens flasque, je débande,
Et je regrette mon offrande,
Fausse Vénus.

Sur mes doigts en nappes s'épanche
Déjà froide, la liqueur blanche ;
Tout est fini,
Et j'offre pour ton microscope
Le résultat de ma syncope, Spallanzani !

Théophile GAUTIER, 1864
1 comment
Désirs
Posted:Oct 24, 2012 10:24 pm
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1458 Views

Ô chaude image qui me tente...
Tais-toi, Cervelle... Et toi, ma main
Ne vas pas, par le bas chemin
Manoeuvrer à tromper l'attente...

Ne pense plus... Ne touche point:
Une amante n'est pas un poing
Qui donne la vie avec rage...

Ô comment vaincre cet émoi
Et ne pas déchainer l'orage
Qui grossit et monte de moi?

Paul Valéry (Corona §...)
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Nuit torride
Posted:Oct 20, 2010 1:37 pm
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1569 Views

Ce fût l’étreinte d’un soir
Dans une nuit d’été
Tu m’as rejoins bien tard
En courant essoufflée

Nos cœurs se mirent à battre
Nos mains se sont touchées
Je respirais ton souffle
Tu m’offrais ce baiser

Tu ôtas mes vêtements
Avide de volupté
Et là sur le divan
Sur moi tu t’es jetée

La chaleur de ton corps
Fit de moi un brasier
Auquel je pense encore
Tant il fût irradié

Sans calculs tu t’offrais
La faim d’aimer au ventre
Et tu t’abandonnais
Alors pour me surprendre

Ton corps contre mon corps
Notre divin combat
Dans ses plus beaux accords
Alors s’harmonisa

Ton souffle se fît court
Ma peau électrisée
En demande d’amour
Dans l’attente affolée

Accompagnant mes reins
Dans leur douce cadence
Tu nouas mes deux mains
D’un foulard aux fragrances

Ta bouche descendit
Doucement supplicieuse
Vers un doux paradis
Se faisant délicieuse

Alors tu chevauchas
Superbe et impatiente
L’attrait de ton plaisir
Objet de ton attente

C’est alors que survînt
Dans une ultime transe
L’orgasme si divin
Notre plus belle danse

Anonyme
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Le clitoris
Posted:Oct 20, 2010 1:06 pm
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1604 Views

Fenêtre de la mer pour la tempête et ses vagues.
Soleil de l’amande pour le dard et ses trompettes.
Lune du crépuscule pour l’obscénité et ses envies.
Chair de l’impudeur pour le désir et ses tumultes.
Concubine du pubis pour le mâle et ses maux.
Poivrière de la fusion pour l’alcôve et ses tigresses.
Harmonie de la verticalité pour le carnivore et ses succions.
Estampille de foutre pour le créateur et ses hallucinations.
Joyau de l’orgasme pour la flûte et ses doigts.
Plein de l’existence pour l’intimité et ses rites.
Atelier de l’amour pour le martyre et ses braises.
Cœur du spasme pour l’éjaculation et ses babines.
Fleur de la fureur pour le sadique et ses morsures.
Moulin de délices pour le pistolet et ses tirs.
Marguerite d’Eros pour le lascif et ses ferveurs.
Niche d’énigme pour le coup et ses foudres.
Cyprine d’adoration pour la tige et ses kermesses.
Bouton d’attachement pour le priape et ses engouements.
Rose de baisers pour l’adorateur et ses cigares.
Calibistri de folie pour le frétillant et ses dilections.
Coquillage de séduction pour le précieux et ses hymens.
Ecu de délire pour le rossignol et ses caprices.
Houppe d’ardeur pour la fantaisie et ses nœuds.
Mandoline de chaleur pour la flèche et ses intrigues.
Fraise du déluge pour le delirium et ses tremens.
Nid de culte pour le marquis et ses liaisons.
Tiroir de l’érection pour l’épinette et ses passions.
Touffe d’envoûtement pour la dague et ses touches.
Trésor de fièvre pour le phallus et ses brûlures.
Sceptre de la flamme pour la cérémonie et ses frénésies.

Fernando Arrabal
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A quel sein me vouer ?
Posted:Oct 20, 2010 1:03 pm
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1527 Views

Quand le vernis blanc de tes ongles éclaira
Ton fleuve ébène pour en détourner le cours
Et l'envoyer suivre de ton dos les détours ,
Mon cœur , longtemps sevré ,frémit puis chavira.

Le feu qui l'embrasa vint lécher de ses flammes
Mes sens grisés par le relief resplendissant
Ayant hypnotisé mes yeux s'en remplissant.
L'amour des corps noya dans l'ivresse les âmes !

Le mont gauche exhiba auguste sommet:
Un bourgeon brun conviant les doigts aux caresses
Sur un tapis rose offrant toutes ses finesses …
Serait fou qui , ce régal , point ne se permet !

Ton index descendit le vallon à petits sauts
Invitant mon regard assoiffé de beauté ,
Soulevant une tempête de volupté
Dans mon être qui répondit par soubresauts.

L'autre mont , majestueux , brûlant de désir ,
Dévoila versant zébré de rus graciles
Irriguant de leurs eaux tes plaines juvéniles.
Je fus emporté par un torrent de plaisir !

Tout en dégustant avec fougue ces délices ,
Un seul mot parvenait à se frayer chemin
Dans mon gosier à sec : A quel sein
Me vouer , moi qui n'ai récolté que supplices ?

Flormed
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Sexe des femmes
Posted:Oct 19, 2010 9:44 am
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1528 Views

Lèvres roses
Lèvres des femmes
Venez sur mon corps qui repose

Dans la nichée ouvrez le bec
Et tendez votre langue rose
C'est le désir qui me dépose
Sur votre lit d'herbage sec

Je sens sur ma peau les aiguilles
Et l'ondulation des anguilles
Je sens crépiter le plaisir
Fuyant si je veux le saisir

Lèvres roses
lèvres des femmes
Laissez saillir la fleur enclose

Refermez-vous sur mon visage
Emportez-moi dans le courant
Avec les embruns du voyage
Et les odeurs de l'océan

Avalez-moi dévorez-moi
Je suis le poisson qui s'étonne
Et laisse à la rouge anémone
corps qui se couvre de soie

Lèvres roses
Lèvres des femmes
Sexe affolant qui me créa

A l'heure où je rendrai mon âme
Aspirez-moi
Reprenez-moi

Camille Bombois
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Fais moi l'amour
Posted:Oct 19, 2010 9:36 am
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1528 Views

Sans le savoir tu m'as envoûtée dès notre 1ère rencontre
Je l'avoue et sans aucune honte
J'aime parcourir ton corps de mes mains
De toi j'ai constamment faim.

Lorsque ton regard me déshabille j'ai peur
De ce sentiment qui m'étreins, pourtant un pur bonheur
Pas toujours facile de canaliser ces émotions
Tu me rends folle mais c'est la passion.

Allongés à même le sol dans une parfaite nudité
Tu me susurres des mots doux et continue à m'embrasser
Insatiable j'ai envie de toi
Je crains de te perdre, dis-moi pourquoi.

Je sens ta langue me parcourir
Dans les moindres recoins tu me fais frémir
Je me sens soumise que m'as-tu fais
Tu me fais toujours autant fantasmer.

Je me laisse porter par mes pulsions
Partout je t'embrasse et te serre avec effusion
Tes yeux m'implore je t'entends gémir
L'air espiègle je te regarde avec un sourire.

En moi tu te glisses je te sens impatient
Tu me fais l'amour tendrement
Dans un même souffle nous explosons de plaisir
Assouvis tous les 2 par le même désir.

Anonyme
0 Comments
La chaleur
Posted:Oct 19, 2010 8:56 am
Last Updated:May 14, 2024 12:0 pm
1536 Views

- L'hiver, c'est la mort.
Ses yeux noirs assoupis.
Elle serre corps entres ses bras.
- Je ne veux pas voir le monde.
Je veux des chambres closes, chaudes.
Figée.
- Fais-moi l'amour, que je ressuscite.

Louis Calaferte
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